Retrouvez l'actualités du MCMS après la saison 2008-2009 sur le site motardsympas.free.fr !

Archives du MCMELUN jusqu'à la saison 2010-2011 - La Mouette 5

SORTIE à HOCKENHEIM (Allemagne) - 21 et 22 août 1993
Championnat d'Europe de Dragster

Comment se donner rendez-vous dans une ville inconnue avec des copains, lorsqu'on sait tout juste qu'elle existe et qu'elle se trouve à proximité de la frontière allemande ? En trouvant la Mairie bien sûr !!! Sachant qu'il peut y avoir plusieurs églises dans une ville... Alors c'est comme cela que tout a commencé. Par un rendez-vous. A 14 heures. Au café le plus proche de la Mairie d'Haguenau.

Aux quatre personnes initialement prévues pour ce déplacement "en masse" au circuit d'Hockenheim (Jean-Michel et Jacky en side-car, Laurence et Tino en VFR) Yves et son KLE se sont joints. Chacun venant d'une direction différente, le rendez-vous d'Haguenau semblait le plus approprié.

Tino et moi avons donc quitté le Mée par un matin ensoleillé, le vendredi 20 août. Yves est parti de Boissy st Léger par le même matin. Jean-Mi et Kiki, venant de la Bresse dans les Vosges, ont bien pris leur temps. Bien entendu, ils sont arrivés très en avance (11h30) juste à temps pour déjeuner sur place.

Quand aux autres, s'étant retrouvés sur la RN4 en direction de l'Est, puis perdu (mais où est le KLE) puis retrouvé, puis reperdus, puis retrouvés... sont arrivés ensembles au point de chute... Vers 14h15, et sans avoir absorbé le moindre aliment pendant la matinée. Donc, après les retrouvailles, le premier café s'est vu investi par cinq motards dont trois affamés et deux en colère (ou presque) que l'on ne reparte pas aussitôt : il faut bien reposer son postérieur des nombreux kilomètres effectués !
Après quelques saucisses-frites bienvenues, tout le monde est enfin prêt à se remettre en route.

Très vite, nous passons la frontière allemande et profitons du paysage qui défile plus ou moins vite selon les équipages. Après quelques hésitations quant à la route à suivre à certaines intersections, nous parvenons enfin, sur le coup de 17h au circuit d'Hockenheim. Là, l'aventure commence...

"Do you speak english ?"... Heu, nous serions-nous trompés de pays ? Mais non, pas un seul d'entre nous ne parle ni ne comprend le moindre mot d'Allemand, excepté les phrases pratiques: "ein bier bitte", "danke" et les petites expressions comme ça. Mais allez expliquer aux gars de l'organisation que nous voulons entrer gratos parce que nos pass attendent à l'intérieur, au paddock, dans le camion de Dominique Fô... Et en Anglais s'il vous plaît Enfin, vive le gestuel. nous obtenons donc l'autorisation d'entrer à pied dans l'enceinte du circuit pour aller chercher les fameux pass. Horreur, il y a bien un kilomètre entre le péage et l'entrée du paddock (à vue de nez)... Pris d'une inspiration subite, Tino fait le geste universel du pouce levé. Comble de joie, un magnifique pick-up rouge et blanc s'arrête et accepte de nous emmener jusqu'à l'entrée de la concentration, où se trouve également la barrière d'accès au paddock. Là, nous comprenons qu'il faut descendre, et attaquons le dernier kilomètre qui nous sépare du paddock (chose que nous ignorions encore...). Le pick-up, voyant la direction que nous prenons, accepte de nouveau de nous prendre à son bord, jusqu'au bout de la route que nous découvrons fort longue. Enfin le paddock s'ouvre devant nous.

Nous tentons d'en faire le tour, cherchant le camion salvateur de Dominique et ne voyons que quelques tentes, camping-cars et autres. Mais pas de camion. L'équipe de Dominique Robin ayant eu la bonne idée de camper pas très loin, nous allons à la pêche aux renseignements (en Français). Oui !!! Dom est arrivé et se trouve dans une autre allée. Récupérant des pass chez Dom, d'autres chez Dany Dieudonné, nous retournons parcourir les deux kilomètres du retour. Heureusement au bout de 500m, un motard en VFR de notre connaissance passe et nous testons la selle triplace du VFR... Comique ! Mais pratique. N'ayant pas de pass avec lui, nous ne pouvons pas aller au delà de la barrière d'accès et parcourrons le dernier kilomètre à pied. Enfin nous retrouvons les autres. Mais que s'est-il passé ? Il manque un pass... Pas de problème, je fais un aller retour pour donner le dernier pass, une fois les autres dans l'enceinte du paddock. Voilà, nous sommes tous entrés, à l'intox...

Le reste de l'après-midi, dire bonjour, prendre connaissance des runs de qualifications du jour, monter les tentes, s'inquiéter des lieux "bouffes" (en Allemagne, tout est fermé après 18h, même la buvette), "pipi-caca", "douche", etc., nous avons juste le temps d'aller voir la piste. C'est alors que Jean-Michel et Kiki ont une idée lumineuse : faire le tour du circuit en side. Jusque là, tout va bien. Toutes les sorties sont ouvertes. Mais, le temps d'effectuer le tour, toutes les portes ont été fermé, les voici coincés, de même que quelques techniciens leurs expliquant sûrement qu'ils n'auraient pas dû se trouver là (Jean-Mi et Kiki n'ont pas du tout compris ce qu'ils ont pu dire...) et notant à tout hasard le numéro de la plaque du side. Enfin, après bien des palabres, nos deux guerriers réussissent à s'extraire du circuit. Juste avant la nuit.

Alors que certains préfèrent aller se coucher, d'autres vont taper la causette avec Dom et Pierre Fô. Puis la nuit s'avançant et les premiers runs commençant à 8h30 (tôt les Allemands !) nous décidons vers minuit de fermer les mirettes.

Comme toujours très disciplinés, les organisateurs allemands sont aussi très respectueux de l'horaire. Donc, dès 7h, les premiers drags démarrent, les concurrents commencent à faire du bruit. Après quelques minutes de "je-ne-sais-pas-où-j'habite", nous voici tous debout, à essayer de déjeuner de quelques vestiges du repas de la veille (notamment le pain !) et éventuellement un p'tit café. A 8h30, nous nous dirigeons de concert vers le camion de Dom, puis vers la tribune que nous considérons la meilleure. Comme personne ne nous demande rien, nous concluons que nous pouvons circuler librement.

Fatale erreur ! Il s'agissait de la tribune VIP, dont les "gorilles" n'étaient pas encore en place à notre premier passage. M'étant dévouée pour aller faire les courses en ville, je fus la première à en faire les frais, puis tous, les uns après les autres. Nous avons donc fini la journée dans la tribune la plus éloignée, et du paddock, et de la piste, aux 200m (sur 400), seule tribune où nous étions autorisés d'aller avec nos pass. Déjà, nous avions prévu de voir la course du lendemain dans la tribune VIP... A l'intox bien sûr...
Après cette première journée ensoleillée et riche en spectacle (rails qui se lèvent, runs très beaux, etc.) nous avons assisté au spectacle prévu par l'organisation : runs d'engins spéciaux - pick-up en weeling sur 400m, rocket-car, etc. Ne voyant rien de la pré-grille, nous avons trouvé une porte d'accès aux tribunes, ouverte. Donc comme beaucoup de monde, nous sommes entrés. A la fin, impossible de sortir, la porte était fermée. Que croyez vous que nous fîmes ? Le mur bien sûr... Certains écartaient le grillage (merci Tino) pendant que les autres passaient, et les suivants prenaient la relève... Séance de gymnastique mémorable...

Enfin sortis de ce piège, la nuit s'avançant, certains rentraient à la tente, d'autres vadrouillaient.

Le lendemain, jour de la course, le paddock s'est mis en mouvement vers 7h à nouveau, avec quelques essais "moteur"... Comme convenu la veille, nous nous sommes munis de provisions et d'eau, et dirigés ensemble vers la tribune VIP... Où nous sommes restés jusqu'à la fin de la journée. Bonne vue, à quelques dix mètres de la pré-grille, pas de grillage comme dans la tribune presse, premier rang... Le pied total pour voir une course. Fort belle. Un seul petit incident, Patrick Bourgain, de Cannes, pilote de l'ex "Ultra-Violet" devenu "American-Rider" s'est dirigé droit vers le rail, pour le longer dans une gerbe d'étincelles... Heureusement, les secours sont intervenus très vite, et à l'hôpital, ils se sont aperçus que le pilote n'avait rien de cassé, mais juste une entorse du genou gauche et de la cheville du même côté. Quand au pro-stock, un repose-pied tordu et un pot d'échappement percé. Bref, une broutille. Dom Fô a courageusement résisté aux assauts du Finlandais Malin (au cours des séances d'essais libres), pour finalement se faire sortir en 1/4 par l'Anglais Paget... Par la magie des points, il garde tout de même sa deuxième place au classement général (NDLR : voir le classement final du championnat sous la rubrique Sport). Résultat : 1er Malin, 2e Paget... Il en manquait tout de même un sur le podium pour que le trio soit complet.

Enfin, vers 17h30, la course est terminée, les tentes pliées, les motos chargées... Il faut dire au-revoir et bonne route. C'est alors que nous prenons la direction La Bresse, dans les Vosges, pour arriver chez Pierre et Valérie, anciens membres du Club, fraîchement immigrés dans les Vosges. Après les longues lignes droites de l'autoroute allemande, les virolos des Vosges nous permettent de nous amuser un petit peu. Comme d'hab.', Jean-Mi s'est littéralement envolé, nous laissant le suivre de très loin. A ce moment, Tino au guidon du VFR, à mon grand désespoir, puis suit le KLE. Après quelques frayeurs dans ces lacets, version "Ray Charles" (mais avec Tinoche c'est normal...) tout le monde s'est rassemblé au col suivant, pour une arrivée triomphale à La Bresse....Où nous attendent nos copains. Nous nous retrouvons à neuf personnes pour dîner, avant de transformer la salle commune en dortoir en installant nos cinq matelas pneumatiques sur le sol...
Les premiers levés le lendemain ont bien du mal à se frayer un chemin parmi ces monceaux de "cadavres" endormis. Comme le temps est très mauvais et que nous ne somme pas pressés, nous attendons le début de l'après-midi pour partir. Rebelote, motos chargées, motards dans leurs combinaisons de pluie, et en avant pour la Seine-et-Marne, en attendant la prochaine course.
Lolo


Retour au sommaire du numéro... , Article Précédent , Article suivant

Choix des Mouettes