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Archives du MCMELUN jusqu'à la saison 2010-2011 - La Mouette 2

VOYAGE... Xe RSCF de Briançon - Du 26/2 au 1/3/93.

PARTICIPANTS:

Jeudi 26 Février 1993

Auxerre sud : premier arrêt ravitaillement. Il faut signaler que le VMAX d'Alain n'a que 180 km d'autonomie, quand il ne tire pas dedans, because le réservoir d'origine de 18 litres ! Heureusement, Néness, prévoyant, s'est muni d'un bidon, assurant parfois une arrivée inespérée dans une station. Dès le premier arrêt, la réserve de liquide, provisionnée par Néness, commence à voir son niveau descendre. C'est-y dire les motards consomment autant que leurs motos ?

Bref, après bien des kilomètres ensoleillés sans trop d'histoires, coupés d'arrêt "benzine", nous atteignons enfin la montagne, Départ effectué à dix heures tapantes de chez Néness (St Germain Laxis) après un café de motivation et le chargement des munitions dans les sides. Quelques flocons de neige décident de tomber pour nous souhaiter un bon voyage sous les meilleurs auspices. La bonne humeur est générale (et pour cause!!). A peine arrivé à Nemours, le VMAX de Jean Michel refuse obstinément de repartir du péage. Pourtant, on n'a pas encore payé !! Après quelques triturations du propriétaire, il est reparti et ne nous a plus causé d'ennuis durant tout le week-end. et faisons un arrêt réparateur dans un troquet de Voiron, sur la RN85. Là, nous rencontrons un autre sidecariste descendant également sur Briançon.

Après quelques chocolats, cafés et autres boissons, nous reprenons la route pour quelques kilomètres, afin de rallier Grenoble, où nous avons réservé à l'hôtel F1 du coin.

Guidés par les habitués de l'Hivernale, nous parvenons enfin au lieu de repos tant attendu. Nous nous délestons des bagages, puis, après quelques minutes de repos et d'installation, nous squattons le restaurant de l'hôtel Ibis d'en face, afin de remplir nos estomacs, que le mauvais sandwich du midi, grignoté dans une station service (encore une) n'a pas vraiment réussi à apaiser. Enfin, tard le soir, nous retournons jusqu'à notre hôtel, tranquille et silencieux...
Jusqu'à ce que nous y pénétrions. La nuit fut reposante pour certains, mouvementée pour d'autres (des noms !), alcoolisée parfois... Hé oui, la réserve a une nouvelle fois pris une claque. Nous tairons les noms des responsables. Quoi qu'il en soit, tout le monde finit par trouver le sommeil, plus ou moins longtemps.

Vendredi 27 février 1993

Après un lever plutôt difficile vers 7 heures du mat', chacun se rend au petit-déj. par ses propres moyens, parfois limités! Enfin, après avoir tout remballé et effectué une séance de photos devant hôtel, le départ est donné vers 9 heures, direction le Col du Lautaret. Le soleil est avec nous, la journée s'annonce belle.

Après un premier arrêt "vérifications", nos quatre attelages attaquent. Tout d'abord doucement (Connaissant la réaction d'un sidecariste face à des virages, on a du mal à le croire...), la route est large, quelques paquets de neige en bordure nous rappellent l'objectif de la balade. Au bout de quelques kilomètres, la monté "sport" s'engage entre Alain et Jean-Michel. Le premier, enfin, fini par se faire doubler, puis suit de loin. Tout l'intérêt de la montagne se révèle alors à nous : virages gauches et droites sans visibilité, petites lignes droites très rapide débouchant sur d'autres courbes beaucoup plus impressionnantes... Après un début sans trop de coordination, les singes finissent par s'entendre avec leur pilote respectif et la suite de la monté est de plus en plus spectaculaire...
Pour les malheureuses voitures que nous doublons : les sorties du panier (et sur la moto) sont constantes, voire dangereuses : attention aux rétros des voitures doublées. l'arrivée au col s'effectue ainsi : Jean-Michel, Alain, Gérard... et Goulou ! Après un pot bien mérité au troquet du col, offert par le Moto-Club Briançonnais, nous consentons à redescendre vers Briançon, un petit peu plus doucement que pendant la montée, et enfin, nous débarquons chez Loïc, notre bar-contact de la ville, vers 13 heures.

Là, bien sur, nous commençons par l'apéro, afin de mieux fêter ces retrouvailles, pour ceux qui participaient déjà l'année précédente... Après un repas digne de nos estomacs affamés, nous entreprenons de rallier le lieu de rassemblement, afin d'y larguer nos affaires. Après la visite éclair du gymnase qui va nous accueillir pendant trois jours, nous partons direction Montgenèvre, afin, outre la balade, d'être au rendez-vous pour la balade en scooter des neiges. Déjà, le soleil s'était largement voilé. La balade fût géniale, entrecoupée de petits événements. Nous étions cinq scooters, à deux par machine, plus le guide. Ce dernier, après nous avoir informé des consignes (accélérateur, frein, distance de sécurité) nous entraîna vers les pistes qui, vu l'heure, étaient fermées. Au bout de quelques centaines de mètres, déjà, la distance de sécurité était quasi inexistante et le malheureux guide était suivi de près. S'arrêtant au milieu des pistes, il voulu descendre pour nous expliquer la suite, mais loupa son coup et chuta, son scooter avançant encore...
Quel effet curieux que notre guide, étalé dans la neige. Restant très digne, il remonta sur son engin et entrepris de nous mettre la pâtée. Comme nous étions tous en ligne pendant l'explication, imaginez comment se déroula ce second départ ! Enfin, après un arrêt au sommet des pistes, d'où le paysage était grandiose dans le soir tombant, nous avons pu à loisir profiter de ce temps de repos et de cette neige, le tout agrémenté de quelques photos souvenirs. Après une redescente beaucoup plus "cool", rendez-vous fut pris pour le lendemain, pour une nouvelle balade. Quittant Mongenèvre, nous redescendions vers Briançon, afin d'échouer au "Polygone", notre bar de prédilection, chez Loïc, où, une nouvelle fois, nous attendait l'apéro et le repas. Après une bonne bouffe, un repos bien mérité était de mise. Nous avons donc regagné le gymnase, afin de recharger les batteries.

Samedi 28 février 1993

Eveillés par les mouvements des motards se levant, nous nous levions une nouvelle fois vers sept heures. Bien organisé, le petit déjeuner était offert par le Moto-Club Briançonnais. L'ordre de la matinée : défilé dans la ville, puis ascension du col de l'Izoard, où nous attendait une activité surprise.

Après un ravitaillement, tous les attelages défilèrent derrière celui de Jean-Paul, organisateur du rassemblement. Au bout de quelques virages en direction du col, Jean-Michel craque, double Jean-Paul et c'est à nouveau le sport qui reprend le dessus jusqu'au col (vous vous souvenez de ma dernière remarque ?). Quelle vision, d'en haut, que tous ces attelages, tel un serpentin le long de la route, (photos à l'appui !). Au col, chacun se gara, puis on nous annonça le programme des festivités : partie de "ballon-balais".

Explications : le jeu consiste, en équipe de six joueurs, à pratiquer le hockey sur glace. La différence, c'est que l'on est en baskets sur la glace, que la crosse est un balai et le palet, un ballon. Muni de ces précisions, vous comprenez le spectacle qui fut offert à tous les skieurs qui s'arrêtaient afin d'observer ces drôles de combats hivernaux... Bon nombre de participants ne comptaient plus les gamelles sur cette patinoire où les baskets n'adhéraient... ABSOLUMENT pas ! L'équipe représentant le Moto-Club des Motards Sympas s'est bien défendue contre l'adversaire.

Quelques gamelles plus tard, rendues plus fréquentes par l'absorption de vin chaud, préparé en grandes quantité par les Briançonnais, chaque équipage procéda à la redescente sur Briançon, où nous devions déjeuner tous ensemble. Bien entendu, Jean-Mi et Gégé entreprirent de se tirer la bourre... Jusqu'au lieu de rendez-vous. Là, le déjeuner, fourni par Loïc, nous retint un certain temps.

L'après-midi, la neige commença à tomber au moment où nous devions remonter vers les scooters des neiges, c'est à dire Montgenèvre. Là-haut, après une montée épique, nous décidâmes d'aller voir en Italie ce qui s'y passait. Sous la neige tombant cette fois à gros flocons, la balade s'arrêta au niveau d'un bar de belle apparence, où nous pensions trouver café et chocolat... Italiens, ce qui n'a rien à voir avec la même chose du côté français. Enfin le retour en France, vu l'heure s'annonça nécessaire, avec un nouvel arrêt à Mongenèvre, pour une balade en scooters, couronnée cette fois par un retournement de l'engin pour Goulou et une chute dans le fossé pour le guide. Décidant qu'une pizzeria serait la bienvenue, nous sommes restés à Montgenèvre afin de s'y restaurer. Plus tard dans la soirée, un détour au gymnase précéda une nouvelle balade, de nuit, vers les cols où la neige s'amoncelait. Goulou préférant se coucher, ce ne sont que trois équipages qui repartent, direction le Lautaret, la dernière bouteille soigneusement mise à l'abri dans un des paniers.

Passé Moutiers, la neige se fit plus dense, et collait cette fois à la route. Pour changer, la poudreuse et la tourmente arrivaient de face à la sortie du virage (voir Néness pour plus d'info !)... Ce fut un festival de travers, échauffant les esprits, dans ce froid ambiant. La chaleur du corps n'intervenant qu'au col, grâce à la bouteille rescapée. En haut, cependant, le vent, la neige et le froid ont eu raison de nos munitions. Tout le monde redescendit en profitant du nouveau revêtement de la route. Le retour au gymnase fut heureux, vers les deux heures du matin.

Dimanche 1er mars 1993

Après un lever difficile, Gégé nous quitte, car il rentre au bercail... Quant aux autres, nous découvrons que sans le savoir, nous avons anticipé la veille sur le programme du jour : la monté au Lautaret.

Cette fois nous partons dans les derniers, mais la neige est tombée cette nuit là... Après un nouveau ravitaillement des véhicules, chacun attaque de son côté. Au fur et à mesure de notre progression, il fut impossible de compter le nombre de voitures (mais là on s'en fout) et surtout de side-cars poussés, tirés, extra-alourdis par les passagers, afin de grimper ce tout petit col, qui décidément, se défend avec la neige... Bon an mal an, nous arrivons parmi Les premiers !!! Le vent sévit toujours, en haut, mais cette fois, le bar est ouvert. Activités proposées : démonstration de chiens d'avalanche (mais malheureusement hors du bar) et rafting sur neige. Pour ce sport, Alain, Manu et Eric se sont portés candidats. Mal leur en a pris  !! Leur radeau, effectuant un mauvais départ et prenant une trajectoire imprévue des organisateurs, fut victime d'une collision avec... Un mur de neige, qui fut le plus fort. On ne déplore qu'une victime (qui s'est mangée le casque d'Eric en pleine face !), qui échoua à l'hôpital du coin. Quant à nos valeureux guerriers, à part une grosse frayeur et d'autres petites contusions, ils s'en sortent indemnes... Sauf Manu pour lequel on craint une côte cassée (heureusement non...).

Après un solide déjeuner au bar, et remis de leurs émotions, certains d'entre nous décidèrent d'aller skier. Cinq personnes se sont donc faites accompagnées au pied des pistes., les autres préférant aller rouler. C'est donc Alain, Manu, Eric (encore eux) Hervé et moi-même qui sommes allés louer le matériel pour aller s'éclater, dans tous les sens du terme, sur les pistes. Sur le télésiège nous emportant en haut des pistes, Alain et Eric nous avouèrent leur ignorance totale de ce sport... Après un entraînement difficile mais fructueux, et ayant assimilé le chasse-neige, nous entreprirent, vu l'heure avancée de l'après-midi, de redescendre vers la station, d'abord par une piste bleue, puis le télécabine, beaucoup moins compliqué ! Manu, Hervé et Laurence, courageusement, décidèrent de rallier la station par les pistes. Nous étions les derniers skieurs à descendre par la piste noire, seule ouverte. Après la séquence "émotion" lors de cette descente, verglacée, nous rendions le matériel ("Même pas cassé !").

Récupérant Jean-Mi et Néness, tout le monde entreprit de redescendre chez Loïc, où une fondue savoyarde eu raison de nos appétits. Tard dans la soirée, rendez-vous fut pris pour le lendemain, pour le petit déjeuner d'au-revoir. De retour au gymnase, chacun se remémorait les événements du jour, avant de sombre dans le sommeil du juste.

Lundi 2 mars 1993

Lever très difficile, vers huit heures, paquetage des affaires, chargement des sides. Le Xe RSCF se termine. Nos trois équipages se retrouvèrent chez Loïc, pour le der des der des petits déjeuners (croissants, pains au chocolat...) puis, les factures réglées, ce fut la séparation : Goulou rentrait par le Lautaret tandis qu'Alain et Jean-Mi choisirent de rentrer par le versant italien, Montgenèvre puis tunnel de Fréjus et vallée de Maurienne. Rendez-vous fut pris pour l'année suivante, sans organisation du club Briançonnais.

Mettant le cap vers Montgenèvre, les deux VMAX avaient fort à faire. La neige tombait depuis des heures, et de plus en plus dru. Connaissez-vous la Montée Impossible ? Nous lui avons fait concurrence ! Trois personnes sur les motos pour trouver une adhérence qui peine à venir, au point que les passagers doivent descendre et pousser tant bien que mal les sides en difficulté... Enfin Montgenèvre se profile à l'horizon. Il neige toujours (déjà de cinq à dix centimètres sur la route). Passée la frontière, la descente sur l'Italie, plus enneigée encore que la France nous révèle une défaillance mécanique. Le side d'Alain chauffe malgré le froid et atteint des températures anormales. Après un premier arrêt "inspection", au beau milieu d'une petite ville italienne, nous découvrons, dans quinze centimètres de neige, que le calorstat du VMAX reste fermé. Problème !!! Il reste encore beaucoup de kilomètres d'ici Melun. Avec beaucoup de difficultés et de liquide de refroidissement, nous gagnons le tunnel de Fréjus (treize kilomètres) puis la vallée de Maurienne. S'arrêtant à la première station après la frontière, nous remplissons nos estomacs d'abord (il est environ quatorze heures) puis les initiés procèdent à une séance de mécanique pour éliminer la panne (un grand merci à Néness, mécano navigant du side d'Alain. Manu, une fois de plus, se fait remarqué en laissant le vent s'emparer du faux réservoir du VMAX et le projeter impitoyablement sur le bitume... Gloup ! Enfin, la panne résolue, les kilomètres ont défilés à une vitesse normale, et après un dernier pot commun, chacun a continué sa route dans des direction différentes : Melun pour Alain, le Jura pour Jean-Michel.
Laurence


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