Lorsque nous parlions de Briançon, nous devions être très nombreux, mais le jour J, nous ne formions plus qu'un groupe de trois pèlerins volontaires ; Jean-Mi, Goulou et moi.
Le départ était prévu pour le jeudi 21 à 8h00. A moins dix, le grand Jean-Mi nous téléphone, prétextant une panne d'oreiller. " prépare le café, j'arrive ! ! "
C'est une heure plus tard qu'il débarque par un temps brouillassant et venteux. Quoi qu'il en soit, nous sommes partis dans une purée de pois.
Sur l'autoroute, la purée épaissie, mais en braves motards qui se respectent, nous affrontons ce temps tel des chevaliers sur leur monture, prêts au combat.
Arrivés à Auxerre, nous procédons aux arrêts de rigueur : pipi, essence et petit-déjeuner. Le soleil nous y attendait. En regagnant nos bécanes, nous apercevons la maréchaussée tournoyant autour d'elles, puis s'éloignant.
Nous pousserons jusqu'à la prochaine halte, avec comme compagne... La purée ! ! Après le miam-miam, le pneu arrière de Jean-Mi nous pousse une chansonnette du genre : Fééé Môaaa d'laaa plaace, je suiiis à l'étrôaa...
Nous avions rendez-vous avec des amis à proximité de Briançon
pour nous héberger durant la nuit. Mais quand ils arrivent, c'est pour nous
dire que ce n'est plus possible. Ils ont reçu de la famille et se retrouvent
à treize dans un studio.
N'ayant pas les aptitudes des sardines, nous descendons en ville à la recherche
d'un hôtel et y trouvons un Formule 1. C'est super pour le confort, la propreté,
la chambre à deux lits et la télé couleur mais il y fait décidément trop chaud.
Après une suit de sauna, le petit-déjeuner.
Nous reprenons la direction de Briançon sous la pluie.
Nids de poule, trous et travaux sont les principaux habitants de la route du col du Lautaret. A la sortie du dernier tunnel, arrêt d'urgence pour mettre les lunettes de soleil, car nous sommes éblouis. Nous en profitons pour poser le drapeau.
Arrivé au gymnase, une autre surprise nous attends. Nous ne sommes pas inscrits donc nous devons nous démerder pour la bouffe.
Il y a beaucoup de neige sur les hauteurs et les bas-côtés mais pas un flocon sur la route. Alors on va la chercher là où elle se trouve. C'est à dire plus haut. Nous aboutissons devant un terrain militaire fermé pour des opérations de tir. D'ailleurs, le garde nous fais attendre avant de nous autoriser à passer. Ca y est ! On grimpe ! Pas pour longtemps, car tous les accès sont bouchés par la neige. Quelques glissades devant les yeux ébahis des trouffions et on redescend.
Jean-Mi va faire changer son pneu dans un garage voiture tenu par un ancien motard. Adieu le champ crissant le sôar au fond des bôaas !
Le soir, nous passons chez Loïc au restaurant le Polygône.
Lui aussi est un ancien motard qui fait des menus à des prix R.S.C.F. (doux le prix, doux).
Le ventre plein, nous partons voir les Marmottes Attelées (ces gentils petits animaux sortant de leur hibernation en se réveillant très lentement) essayant de battre le record de distance parcourue sur le circuit de glace de Serre-Chevalier, en 24h.
Le samedi au réveil, il fait moins huit à l'extérieur et
toujours pas de neige.
En groupe, nous allons revoir les Marmottes. Le record est loin d'être battu.
A midi, couscous en ville où l'ambiance est chaude car il n'y a pas de
rabe au dessert. Ensuite, direction le téléphérique avec une
attente d'une demi-heure car les cabines ont déraillé. Enfin, on
nous annonce qu'il faut rester calme car des blessés doivent être
évacués. Enfin, on monte, la cabine s'ébranle et s'arrête
deux minutes plus tard, l'opération se renouvelant quatre fois de suite.
A mi-chemin, on doit descendre et attendre pour redescendre. Le personnel n'est
pas aimable et nous pousse dans les cabines. Drôle de visite !
Arrivés en bas, une connasse bien intentionnée prend notre side pour un tapis. Opération réussie. Nous nous baladons en ville où il faut se frayer un chemin parmi les voitures et arriver en ville où le pot du soir nous attends.
Nous y entendons le discours du maire, bien sympa, et finissons par écouter le pétillement des bulles de champagne. Puis nous retournons voir Loïc pour manger un morceau. Seul Goulou préfère jouer au cartes avec des piliers de bistro. C'est seulement après la dernière bouchée que nous récupérons notre joueur au passage pour qu'il ramène le side au bercail tant bien que mal. En descendant de sa moto, il trouve le terrain glissant malgré l'absence totale de neige. Je l'attrape au vol pour qu'il aille atterrir dans le lit. Ce doit être ça une cuite (Note de Goulou complètement sauvage : " c'est cela, wouïc, c'est cela... ")
Jean-Mi rejoint les autres pour une dégustation européenne d'eaux minérales et va dans un bar où le patron a rendu fier service à l'organisation en le débarrassant des plus coriaces.
Et puis dodo tôt le matin.
Le dimanche matin, Goulou se réveille... En pleine forme ???!! Mais notre globe-trotter n'est pas dans le même état.
Départ pour la vallée de Névache (Meeeuuuh !) où une bagarre de boules de neige s'est déclenchée.
Nous revenons à Briançon pour manger une pizza. Sur la place, la petite bronzette s'impose, mais il faut rentrer car la fatigue est là. Vite une sieste !
Les participants commencent à partir. A présent, on peut prendre une douche, nous ne sommes plus qu'une quinzaine.
Le soir, une fondue savoyarde s'impose. Loïc constate que nous avons faim et propose de rajouter un œuf dans le poêlon. Trop tard, la razzia est faite, il est vide. Pour palier à son désarroi, il nous apporte un somptueux plateau de fromages. Cherchez l'erreur !
Lundi, retour à la case départ. Snif. Le Lautaret, façon balade, petite routes sympas, repas gastronomique du même style et arrivée au Home Sweet Home.
Michoko