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Archives du MCMELUN jusqu'à la saison 2010-2011 - Les activités de la saison 2001-2002 - La Bourgogne - 08->12.05

C'est plutôt rarissime d'avoir un pont de 5 jours. Mais voilà qui fût fait grâce au cumul du 8 mai et de l'Ascension. J'avais longtemps proposé d'en profiter pour partir en Auvergne, voir ses volcans, ses forêts et faire les mariolles au pays de Voxan. Malheureusement, parmi tous les rouleurs que compte le club, seule Isabelle sera disponible la totalité du week-end, Olivier ne pouvant être présent que les 2 premiers jours.

Mercredi

Le matin, je ne savais toujours pas quelle direction nous prenions, plusieurs destinations ayant été évoquées, notamment les Marais Poitevins (à côté de Niort), la Sarthe ou le pays angevin. Aussi, je me suis muni des cartes de chacune des régions citées, qui me furent d'un grand secours pour visite... La Bourgogne, et plus précisément la région située entre Beaune et Dijon, comptant des localités célèbres comme Nuits St Georges, Gevrey Chambertain, Aloxe-Corton...

Une destination aussi proche et 5 jours pour s'y rendre et revenir, voilà 2 raisons de ne pas prendre l'autoroute. Nous avons donc pris la nationale 6 jusqu'à Avallon et l'avons quitté par la vallée du Cousin (cf. Sortie à Vermenton). Ensuite, nous voguions au hasard des différentes routes rencontrées traversant d'épaisses forêts de pins ou de hêtres, qui nous menèrent un peu trop au Sud. Manifestement, les plus jolies routes ne passent pas sur les axes les plus rapides.

Abandonnant définitivement l'idée de trouver un gîte abordable pour 3 personnes dans cette région hautement touristique, nous avions néanmoins emmené 2 tentes, espérant dormir dans un bungalow sur un terrain de camping, rééditant ainsi l'exploit durant la sortie dans le Morbihan. Mais 17h00 venaient de sonner lorsque nous fûmes en approche du lieu où nous comptions bien nous établir. Finalement, nous trouvions un camping à 15 km au nord de Beaune, dont les 2 bungalows furent réservés 2 mois plus tôt. Après tout, le couchage en tente de camping ne manque vraiment pas de charme... Quand il fait beau, et le soleil ne nous a jamais quittés durant tout le trajet aller.

A 1 km de là, nous finissions la soirée dans un restaurant sur la N74, recommandé par les autochtones. Effectivement, le menu était alléchant et la serveuse très aimable, mais la musique trop forte d'un petit lecteur CD vint ternir le tableau jusqu'à ce que nous nous emparions de la télécommande. Ceci ne fut pas au goût d'un autre 'motard'... pas sympa celui-là.

Jeudi

Le temps s'était un peu rafraîchit. Bien que nous soyons arrivés par une jolie départementale, il en restait une quantité que nous n'avions pas empruntée. Aussi, la balade d'aujourd'hui ne fut que petits lacets et autres enchaînements de virages, qui nous menèrent à Nuits St Georges dont les caves attirent beaucoup d'amateurs, à Beaune (placé sous les meilleurs hospices) attirant une foule de gens et au travers des vignes de Meursault en passant par Bessey en Chaumes qui n'attire personne. Ce village a pourtant donné son nom au seul col de l'autoroute A6. 'Mais n'y allez pas pour voir quelque chose, il n'y a rien à voir.'Allez hop, circulez'!'.

Le temps venait de tourner aux averses lorsqu'en début d'après midi, nous arrivions au château de la Rochepot, puis celui de Couches (cf. Sortie en Saône et Loire). Nous visitions ce dernier, qui fut entièrement restauré par le grand-père du propriétaire actuel, un ancien motard. Aussi belle fut-elle, personne ne voulait dépenser un sou dans une demeure que les guerres, le vandalisme des villageois récupérant les pierres et les affres du temps avait réduit à l'état de ruine. Bien que les gens de l'époque le prirent pour un illuminé, nous pouvions admirer, de par son travail, une magnifique forteresse implantée à mi-chemin entre Autun et Chalon sur Saône. Au moment de repartir, la pluie n'avait pas cessé et nous rentions au camping au plus court.

Sur place, une bonne douche chaude fut de mise et je téléphonais à météo France afin d'organiser la journée de demain. Les prévisions ne furent guère rassurantes (Vendredi': Pluie le matin, suivie d'averses dans l'après-midi. Samedi': Ondées matinales)

Une fois de plus, nous dînions dans le même restaurant, Olivier étant resté des nôtres bien que ce fut sa dernière soirée en notre compagnie. Et les voilà parlant d'Internet durant tout le repas, un sujet que je maîtrisais si bien qu'ils me crurent endormi. Franchement, nous ne devons pas venir de la même planète, car je smurfe rarement sur une toile d'araignée en faisant ouaf-ouaf-ouaf-point-freu. 'Que voulez-vous, je ne me tiens pas au courant du dernier CD laser de techno sorti dans les bacs bref, je suis largué'. Plus par amusement que par pitié, ils tentèrent de m'initier avec une salière appelée Provider, une poivrière pour la France et une fourchette nommée e-mail. 'Mais qu'est-ce que je fais du couteau et de la moutarde'?!'

Une fois dans mon sac de couchage, soyez sûr qu'ils n'auront pas réussi à troubler mon sommeil avec leurs gros mots toujours en anglais. Plus raisonnablement, Internet est une superbe invention mais je crains qu'elle ne soit réservée qu'à des personnes qui ont du temps à y consacrer.

Vendredi

A 9h00, les prévisions s'avérèrent exactes, une épaisse brume s'étant installée sur toute la région bourguignonne. Néanmoins (comme le Sphinx), nous établissions un programme qui nous amena indirectement sur Dijon, une capitale incontournable pour les admirateurs du temps des bâtisseurs.

Nous avions à peine quitté la nationale 74 que nous fûmes déjà perdus, les sentiers empruntés n'étant pas toujours sur la carte. Il faut avouer que seul le fait de rouler en compagnie d'Olivier sur sa sportive (SRAD) nous avait limités dans le choix des routes. Cette fois, nous ne nous privions pas de slalomer sur les gravillons et les nids de poule, les mottes de terres et les crottins de chevaux. Nous demandions donc notre chemin (et pas route) au premier venu du premier village, qui après nous avoir renseigné, nous invita à venir déguster un verre du meilleur vin blanc de Bourgogne, meilleure région de France, meilleur pays du monde bref, c'était le meilleur. Il n'était pourtant que 10h00 mais son invitation plus que cocasse (bien qu'intéressée) eût de quoi séduire. Nous y apprendrons à grumer (tête baissée, cul dressé) et nous reprendrons le chemin des motos avec la vaine promesse de revenir le soir.

En sortant, le ciel était immaculé et le soleil nous chauffa tant, qu'il me fallu quitter la doublure de mon blouson au plus vite. Heureux que la météo se soit à ce point fourvoyé, nous téléphonions à Patrick et Christine dans l'espoir de les décider à nous rejoindre par ce magnifique temps qu'ils n'eurent malheureusement pas sur la région melunaise. Les pauvres, il tombait des cordes et ils eurent grand peine à nous croire.

N'étant pas suffisamment convaincant, nous continuions donc seuls nos chemins jusqu'à Dijon, que nous visitions à pied, ayant vainement tenté de le faire en moto. De toute façon, cette ville très propre mérite bien cela tant les détails sont nombreux et en parfait état de conservation.

Nous avons mangé à la terrasse d'une brasserie à l'ombre d'un parasol, nous félicitant de n'avoir pas rebroussé chemin face aux prévisions de ces Charles à temps perdu à un prix fou.

Le retour se fit en empruntant les dernières routes bordées de vert, que nous n'avions pas pris pour cause de gravillons, nids de poule, mottes de terre et crottins de cheval. Tant et si bien que l'un d'entre eux effraya ma roue arrière, qui fit un bond sur le côté.

Pour la troisième fois, notre soirée s'acheva dans ce même restaurant sur le bord de la N74, juste avant une pluie de grêle, aux côtés d'un groupe d'anglais croyant voir arriver sur leur table un vin blanc local. Je devrais me souvenir longtemps des yeux de cette dame qui se dévoua pour goûter... Un verre d'eau. Il fallait voir leurs têtes aussi lorsque nous nous levions de tables et prenions nos casques pour affronter la plouie, la grêle, le frou, le loup qui fait ouh... 'Ils s'étonnent d'un rien, ces anglais'!'

Samedi

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Il y avait un peu de soleil mais de gros nuages noirs avaient fait leur apparition. Qu'importe, il allait savoir provoquer la chance, c'était ce que nous avions fait 24h00 plus tôt. Patrick et Christine avaient eût raison de décliner notre invitation car ils auraient fait le voyage sous un splendide soleil pour se faire accueillir le soir par une pluie de grêle. Le ciel menaçant de ce jour-là aurait pu ternir notre amitié.

L'itinéraire, une fois de plus, était élaboré sur un seul critère'; les petites départementales. Celles-ci nous ont menés jusqu'à Is sur Tille, une localité que je croyais me rappeler belle. Moralité, n'y allez pas de voir quelque-chose, y'a rien à voir. Il y avait quand même un rad, un troquet et des zoubilettes. Il y avait même une station service qui nous fut très utile, car à force de changer de direction en fonction des nuages, nous en fîmes des kilomètres. Ce fut ainsi que nous nous sommes retrouvés presque par hasard, aux sources de la Seine. Celle-ci était (et doit être encore) d'une limpidité surprenante, jusqu'à ce qu'un chien fou remuant de la queue, viennent la troubler en allant nager au beau milieu de la mare, excité par un bout de bois que lui lançait sa maîtresse. Vexé, il vint vers nous et nous aboya': 'Ma maîtresse n'a pas besoin d'un bout de bois pour m'exciter, que je remue de la queue et me jette à l'eau'!'

Sur ces entre faits, nous rentrerons par de petites départementales jaunes ou blanches, et plus elles sont petites, plus elles sont touristiques, et plus elles sont bordées de vert, plus c'est l'éclate assurée.

Le dîner s'est fait à Nuits St Georges (pour changer un peu), où je goûterais la production fromagère de l'abbaye Cistercienne de Fontenay, ressemblant quelque peu aux crottins de Chavignol.

Dimanche

Ca y était. Nous avons enfin eu une journée qui ressemblait à une autre. Malheureusement, c'était celle de jeudi et nous avons donc plié les tentes par une très forte hygrométrie. Bien que nous avions projeté de passer par Autun et le Morvan, nous rentrions par la route la plus rapide (la nationale 6) car la pluie ne nous a pas lâché jusqu'à Avallon. Il n'y a pas grand chose à dire sur ce retour, si ce n'est le fait que nous avons mangé dans le même restaurant qui nous avait parfaitement accueilli à Vermenton et ce fut toujours aussi délicieux. Victime de sa réputation, la salle ne désempli pas. Cela ne va pas aller en s'arrangeant puisque je vous en parle, mais je suis d'avis de partager les bons tuyaux. Merci Zébra 3.

Arrivé sur Melun, je passerais voir Faby à la maternité, qui trouvait difficilement conciliable d'être jeune maman (Eléna, née le 7) et motarde. Et ça, cela ne va pas aller en s'arrangeant non plus (Qu'est-ce qui dit lui, on n'est pas pressé d'en avoir un/une troisième'!) (Gilles)